La dépression vue par l'enfant du dépressif PARTIE 3 :

Au fur et a mesure que les années ont passé, les gens ont fini par la croire. Croire que j'étais bel et bien ce qu'elle disait de moi. Enfin, les gens de son cercle religieux et familiale, car ceux de mon cercle de vie, scolaire entre autre, savaient qui j'étais ! Mes professeurs m'adoraient tous car même si j'en chiais souvent, je restais volontaire et souriante.

Et puis a mes 16 ans j'ai craqué ...

un soir, dans ma chambre ou elle entrait sans frapper, elle a de nouveau fait une crise de nerfs car elle estimais que je ne la respectait pas assez parce que j'écoutais de la musique ''mauvaise'' et que mes vêtements n'étaient pas assez sobre. Ce jour la je lui ait dit de me laisser tranquille et que je faisait ce qui me semblait être juste pour MOI. Elle a essayé de me frapper au visage mais pour la première fois de ma vie j'ai refusé d’être la victime, je me suis baissé et sa main a cogné contre le miroir de mon armoire. Elle m'a regardé d'un air choqué pendant plusieurs secondes puis m'a dit : Cette fois tu es allé beaucoup trop loin, tu vas comprendre qui commande ici, tu vas voir ce que ça fait, espèce d'insolente !

Au même moment une de mes sœurs cherchait quelqu'un pour garder son fils de 1 an car elle devait reprendre le travail. J'ai donc quitter l’école pour partir vivre chez elle a Toulouse et garder mon neveux. j'ai passer 6 mois las bas avant que ms parents ne vendent la maison familiale de St Albin pour en construire une autre a Toulouse. A leur arrivée ma mère a décidé qu'elle garderait elle même son petit fils et que je devait revenir vivre avec eux. Et tout a recommencé ...

J'ai repris ma scolarité pendant un an, mais la vie était tellement dur a la maison que j'ai fini par décrocher et a la rentrée suivante je n'ai pas pris le chemin du lycée mais celui du travail en trouvant un poste au McDo de la ville voisine. Je gagnait environ 500 euros, et ma mère était tellement en colère contre moi qu'elle a décidé de m'imposer un loyer mensuel de 200 euros. J'avais pris ce travail pour mettre un maximum de coté et pouvoir partir de la maison, mais j'ai vite compris que je n'y arriverais pas car après le loyer, une taxe supplémentaire est arrivé, celle de l'essence dépensée par mon père pour m’emmener au travail : 50 euros. Celle ci était normale, mais ajoutée au 200 euros de loyer, ça ne laissait plus grand chose a mettre de coté pour ma nouvelle vie !

Et puis internet m'a sauvé ...

Je commençais a me dire que jamais je n'arriverais a m’échapper de cet enfer,qu'elle avait gagné. Je me sentais si vide a l’intérieur, comme si tout espoir avait définitivement quitté mon corps. Parfois je voulais rire et être heureuse et je me mettais a pleurer a la place. J'avais un tel sentiment de mort lente et une tel fatigue émotionnelle que j'avais décidé de laisser venir cette mort.

Et un jour ...

En voulant parler sur MSN ( ah oui c'est vieux !!! ) a un ancien ami Iserois, je suis tombé non pas sur lui mais sur son grand frère ! Ce soir la ma vie a changé pour toujours. Cet homme m'a faite rire pour la première fois depuis bien longtemps. Nous avons parlé pendant près de 4h, de tout et de rien. Il me racontait des histoires sur les raeliens et leur paradis composé d'orgasmes multiples ! Ces 4h de bulle positive m'ont changé a jamais, j'ai de nouveau eu envie de vivre ... et de lui reparlé surtout ! Parce que, plus qu'une bulle de joie, j'avais ressenti pour la première fois de ma vie entière ce que voulais dire avoir des papillons dans le ventre. L'expression était donc vraie !!!

Deux mois après j'ai décidé de le voir en vrai, de prendre un billet de train et de passer le nouvel an avec lui ! Je n'avait pas de vacances et j'allais donc arriver le soir du réveillon pour repartir le lendemain matin ! Visite express mais il fallait qu'on sache, lui comme moi, si nous étions bien fait l'un pour l'autre ! Et mon sourire était devenu permanent et contagieux, ce qui avait le don de rendre ma mère encore et toujours plus dure avec moi, mais je ne le remarquait plus a présent. La seule chose qui comptait c'était de rencontrer mon âme sœur.

A mon retour j'ai malheureusement du déchanter assez rapidement. Certes je n'étais plus célibataire mais ma mère a ce jour la prononcé la seconde phrase gravée a jamais dans ma tête : Je sais pas ce que tu as fait avec cet homme, mais j’espère que tu auras la décence de quitter cette maison avant de coucher avec lui ! Je n'avait encore rien fait avec ''cet homme'', mais je savais que ce ne serait pas éternel, nous devions nous revoir un mois plus tard et j'ai donc respecté au mieux la volonté maternelle, un mois plus tard je suis partie le revoir, mais avec toutes mes affaires. Une de mes sœurs avait répondu par la positive pour vivre chez elle a Grenoble, me rapprochant ainsi de mon futur conjoint.

La délivrance était enfin arrivée, enfin c'est ce que je pensait ... Dans mon dos ma mère m'a fait la plus moche des réputations auprès de mes frères et sœurs, encore une fois ... Mais ça n'avait plus d'importance !!! 

Avec les années j'ai réalisé que cette femme qui se prétendait être ma mère ne l’était en fait plus du tout. celle la avait refusé de se faire soigner après sa dépression, ma vraie mère avait assez d'amour pour ses enfants pour se faire soigner. Elle était devenue quelqu'un d'autre. Épisode dépressif, épisode colérique ... A l’époque je n'avais pas de mots pour son état, mais aujourd'hui je sais le nom de ce comportement : 

Troubles Bipolaire

Et ces mots la, le jour ou je les aient enfin compris et posés, sonnerons la fin de notre relation pour toujours.

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