La dépression vue par l'enfant du depressif PARTIE 2 :

Cette partie la explique un peu ma vie de mes 13 a mes 16 ans !

revenons un peu en arrière :
Pendant ces trois années sans mère sans affection et sans entourage, il s'est passé plusieurs choses pour moi. Déjà j'ai fait de mon mieux scolairement pour ne pas redoubler de classe, ne pas causer de soucis a qui que ce soit ! Pas de débordement scolaire, pas d'heure de colle, pas de problème de comportement. NADA ! Je parlais a personne, je n'avais pas vraiment d'amis. Pendant les cours je pensais a me tirer une balle, a ma mère qui devait certainement dormir, a mon père qui devait faire semblant de rien et rester cloué a son ordinateur, je devais aussi un peu penser a leur tirer une balle a eux plutôt qu'a moi ...

J'ai aussi fumé ma première ( et quasiment dernière ) cigarette. Voila ce que fut ma plus grosse ''bêtise'' pendant ces trois années. Et c'est pour cette raison que sa décision de serrer la vis a mon sujet n'a pas été comprise par mon cerveau ! A partir du moment ou été a prononcé la fameuse phrase du réveil ma vie a de nouveau été chamboulée, j’étais encore plus perdue qu'avant ! Pourquoi elle voulait être méchante avec moi ? Alors que j'avais tellement envie de lui dire a quelle point j’étais heureuse de la retrouver !

Dans les semaines qui ont suivies je ne faisais jamais rien comme il fallait. Mes vêtements n’étaient pas assez bien plié dans le placard ? elle les vidaient sur le sol et je devais tout re-ranger. Je ne faisais pas mes exercices religieux ? j'étais privé de sortie ou de n'importe quoi d'autre. Je ne voulais pas aller au temple ( sortie annuelle religieuse visant a renforcer notre foi ), j'étais privée de voyage scolaire en Italie. 

Les soirées en famille se résumaient a elle criant a tous que nous étions des horribles enfants et mari, qu'elle faisait tout et que nous n'étions pas assez reconnaissants, que nous la traitions mal. Que si elle décidait de ne plus rien faire alors la on verrait comme la vie serait difficile.
Une bande d'ingrats qui ne lui léchions pas assez les pieds en somme ... 
On a essayé de faire comme si de rien n'était comme nous conseillait souvent mon père, certains on réussit, moi pas ! Je ne comprenais pas pourquoi on ne devait pas lui dire qu'elle se trompait sur notre compte a tous, qu'il fallait qu'elle arête de hurler chaque soir contre nous pendant 1h ou 2h parfois ... Que nous étions tous fatigués émotionellement ...
 On avait tous la même envie a l'époque, avoir la paix. Alors mes soeurs sont toutes parties assez rapidement, une après l'autre, et je suis restée seule, a l'aube de mes 16 ans.

J'ai tenté de tenir bon, mais mon caractère étant ce qu'il est, je n'arrivais décidément pas a faire comme si tout était normal, je ne parvenais pas a ne rien dire face a ses injustices répétées envers moi. Elle racontait a qui voulais l'entendre que je n'était qu'une rebelle qui n’obéissait pas et faisait n'importe quoi de sa vie.

Et c'était pas si faux que ça, oui je n’obéissait pas a ses ordres ahurissants qui été la pour me casser et me remodeler a sa volonté. Non je ne ramassais plus mon linge qu'elle jetait a terre pour que je plis les t-shirt a gauche, les pull a droite, les jupes trois par trois sur le coté gauche de la penderie. J'en avais bien fini de tous ces comportements étranges qu'elle s'obstinait a avoir, j'étais un esprit libre, sans contrainte vestimentaire, sans problèmes de conscience morale puisque j'avais la morale de mon coté.

Mon seul soucis été que je ne me défendais pas quand je l'entendait a l’église ou au soirées familiales raconter des choses fausses a mon sujet. J'étais devenue son vilain petit canard, celle sur qui tout retombait, ces frustrations, ces déceptions de la vie, ses fautes et ses erreurs, je prenais tout sur moi, non pas par volonté ou par sacrifice mais parce que je ne voulais pas me battre contre elle, je voulais juste une chose : qu'elle m'aime enfin comme avant.

Sans le savoir ce comportement de non réponse et de non défense causera ma perte familiale 13 ans plus tard, c'est a dire aujourd'hui.

A SUIVRE ...


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