Les angoisses d'une mère

Depuis la naissance de ma fille j'ai développé une espèce d'angoisse permanente, une légère peur de tout ce qui m'entoure. Je me dit que c'est un instinct de protection, que le monde dans lequel on vit nous y incite de par sa dureté et son évident manque d'humanisme.

Quand je sors sans elle, que je la confie à ma mère ou à une de ces tatas j'essaie de me dire qu'elle est protégée et que je peux être sereine et puis d'un coup je me dit : ok elle ça va, et si c'est à moi qu'il arrive quelque chose, ma fille devra grandir sans sa mère, je ne verrais pas ses premiers pas, ses premières dents ( bon ça c'est bientôt une angoisse que je n’aurais plus, elles arrivent ces dents !!! ). 

Mais qu'est-ce qu'on peut vraiment faire contre ça ? partir vivre dans la jungle ? je ne pense pas que ça changerait grand chose ... Certains me dirons que ça passera avec le temps, mais je pense que c'est plus le contraire qui va se produire ! Plus elle prendra de l’indépendance et plus je vais me faire de soucis, plus elle sortira seule et rentrera tard et plus je vais paniquer !!!

Je pense qu'on doit se servir de cette angoisse pour protéger puissamment nos enfants contre les dangers de ce monde pourrit qu'on a mis en place. En restant cependant dans l'ombre, ne pas empiéter sur la route que de toute façon nos enfants devront prendre pour devenir de vrais adultes responsables et matures. Je ne voudrais pas risquer d'étouffer ma fille, mais je ne veux pas non plus qu'elle se retrouve seule et désœuvrée devant une épreuves qu'elle ne se sentirait pas la force d'affronter.

Ces angoisses, si on ne les laissent pas prendre le dessus et devenir de la paranoïa, sont une force d'amour pure, une protection que ma fille ressent, j'en suis sur. Alors sans se laisser aller de trop a ces envies de protection, gardons toutes et tous a l'esprit que nos enfants doivent être guidés aimés et soutenus peut importe leurs choix, leurs chemins de vie ou leurs idées. Restons légèrement angoissés pour eux, sachons ce qu'ils aiment, ce qu'ils font et sachons surtout rester dans l'ombre, c'est selon moi la clef de la réussite de notre rôle de protection.

3 commentaires:

  1. Si tu retiens tes émotions, si tu ne t'autorises pas à les vivre d'un bout à l'autre, alors tu n'arrives pas à t'en détacher, tu es trop occupé par ta peur. Tu as peur de la douleur, peur du chagrin. Peur de la vulnérabilité qu'entraîne l'amour. Mais, en te jetant dans ces émotions, en te permettant de plonger dedans, jusqu'au fond, et même au-delà, tu les ressens pleinement, complètement. Alors tu sais ce qu'est la douleur. Tu sais ce qu'est l'amour. Tu sais ce qu'est le chagrin. Et seulement alors, tu peux dire : D'accord, j'ai éprouvé cette émotion. Je l'ai reconnue. Maintenant j'ai besoin de m'en détacher un moment, fait d'abord de travail sur toi mémé,découvre la raison des tes colères que tu exprimes vers les autres sans réfléchir AVEC QUI tu et vraiment en colère??... et QUI et vraiment en colère??(toi l'adulte ou la petite fille qui a peur et en colère sans jamais s'exprimer?) ne fait pas porter tes bagages occasionnels a ton entourage surtout pas a ta fille un être libre et divin qui commence faire sa propre historie (sans peurs,angoisses,colères,et tristesses des ses parents,grand parents,sœurs, frères,etc,)

    "la joie et la peine sortent du même creuset"

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  2. annims je te cite : "fait d'abord de travail sur toi mémé,découvre la raison des tes colères que tu exprimes vers les autres sans réfléchir AVEC QUI tu et vraiment en colère??... et QUI et vraiment en colère??"

    Je ne comprend pas de quoi tu es en train de parler ... je ne suis pas en colère et je ne m'exprimes jamais sans réfléchir avant ! Mais merci quand même, le conseil sera peut être utile a quelqu'un qui viendra ici le lire ;)

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  3. c'est parce que tu es une maman fusionnelle (en colère ? Contre ce monde pourri peut-être, mais à part ça, c'est vrai que le rapport avec l'angoisse de la maternité est pas evident)

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