Le lâcher-prise, grand ami de notre âme !

Je sais pas de quoi j'ai envie de vous parler ce soir, de tout et de rien, de la vie en générale ... Qui sait ! Hier je suis passé par un moment dur de la vie, comme elle seule sait en faire, et pourtant, l'expérience de la souffrance aidant peut être, je ne suis pas plus triste que ça ! Ça va venir, me direz-vous ... C'est bien possible !

Mais je crois aussi que le lâcher prise m'aide a traverser ce moment tout pourri ! C'est un bien grand mot que celui la et j'ai souvent pensé que c’était juste qu'un mot en fait, que ça n'existait pas, que ça ne pouvait pas exister.Mais il y a deux ans environ je l'ai vécu ... c'était ...

C'était merveilleux et douloureux ! Ou plutôt c'était douloureux puis merveilleux :)
J'ai vécu ce lâcher prise comme un deuil express, a partir du moment ou mon cerveau a fini par être d'accord avec l'idée de passer a autre chose ça n'a mis que deux ou trois jours de souffrance pour une période indéterminée de bonheur sur ce sujet précis. Je pourrais jamais décrire la sensation que j'ai ressenti a ce moment là ... Mais je peux essayer !

J'étais dans une douleur vive et "sanglante", parce que je saignai pas en vrai mais si je fermais les yeux je pouvais voir le sang couler dans mon âme. Quand on dit qu'on est au fond du trou, je crois que ce n'est pas une simple expression. Je pouvais presque ressentir la froideur des murs humides autour de moi, le point de lumière si loin et glacial depuis le fond ou j'étais. La prison du cœur est bien pire que celle du corps, c'est cela que je retiendrais a jamais de mon expérience de profondeur émotionnelle !

Et la tout au fond, j'ai eu ce que j'ai de nouveau eu plusieurs fois par la suite après ça, j'ai eu le second souffle. Celui qui arrive quand on croit que rien ne pourra plus jamais nous sauver, nous aider. Qu'on en a fini de tout ça, qu'on jette l'éponge ... Ce second souffle je l'ai accueilli avec un profond respect pour moi même et ce que j'étais finalement capable de donner pour ma survie, je l'ai pris a bras le corps et je suis remonter vers ce petit point lumineux froid et faible. Plus je revenais et plus il était grand et chaud, on aurait dit la mort, douce et reposante, alors que c'était la vie qui revenait.

Ce jour la, enfin, cette période de renaissance plutôt, m'a fait comprendre que je ne voulais plus toucher le fond, non pas parce que je n'étais pas capable de remonter, je savais a ce moment là qu'à partir de maintenant je pourrais TOUJOURS remonter, mais parce que toucher le fond ne m’avais pas du tout permis d'aller mieux. J'avais eu droit a mon second souffle mais quand je suis revenue j'étais toujours aussi triste et mal en point. Il me fallait quelque chose de plus que la vie ... mais quoi ?

Il me fallait MA vie.

et si je voulais la retrouver je devais absolument laisser derrière moi, la tout de suite et à jamais, tout ce qui ne m'appartenais pas, les souffrances, les problèmes, les peurs, les erreurs des autres que moi même, je devais les laisser la !!! Je ne dis pas qu'on ne doit pas aider les gens a aller mieux, les aider a avancer, mais ce que je dit c'est que si on peut AIDER on ne peut pas PORTER la vie des gens a leur place !

Et moi j'étais perdu dans ces autres vies, ces soucis appartenant a d'autres que moi même. Le lâcher prise m'a offert la chance de poser des fardeaux immensément trop lourds pour moi, il m'a donné la tranquillité d'esprit de ne pas culpabiliser de rendre aux autres ce qui leur appartenait déjà au départ.

Ce qui a été troublant dans cette expérience c'est que j'ai fermé les yeux, j'ai fais mentalement le geste de poser toutes ces valises, je me suis vue en train de le faire et si cette vision était bel et bien dans ma tête, c'est mon corps physique qui a eu une réaction. Tout d'un coup j'ai relevé mes épaules, je suis tombée a genoux et j'ai pleurer tout ce que je pouvais, dans mes pires épreuves je n'avais jamais versé autant de larmes que ce jour là, j'ai pleurer de soulagement, j'ai aussi pleuré de douleurs de devoir laisses ces fardeaux a leurs propriétaires, des gens que j'aimais et que j'aime encore aujourd'hui, car je savais, pour en avoir supporté une partie du poids, que c'était dur et douloureux pour eux aussi. J'ai pleuré aussi parce que ça fait partie intégrante de ce processus de deuil, de choses que l'on laisse derrière soi, bonnes ou mauvaises.

Pour finir, je voudrais dire a tous ceux qui ont peur de lâcher prise d'oser le faire, a nu et sans restriction de comportement face a ce deuil, soyez libres et soyez justes envers vous même, on aime, on veux aider, mais il faut savoir s'aimer soi même avant tout, ce n'est pas en se laissant submerger de toutes parts qu'on fera du bien autour de nous.

Bonne chance a vous <3


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